Ce soir à la brume, nous irons ma brune Cueillir des serments, Cette fleur sauvage qui fait des ravages Dans les coeurs d'enfants. Pour toi ma princesse, j'en ferai des tresses Et, dans tes cheveux, Ces serments, ma belle, te rendront cruelle Pour tes amoureux. Demain, à l'aurore, nous irons encore Glaner dans les champs, Cueillir des promesses, des fleurs de tendresse Et de sentiment, Et sur la colline, dans les sauvagines, Tu te coucheras. Dans mes bras, ma brune, éclairée de lune, Tu te donneras. C'est au crépuscule, quand la libellule S'endort au marais Qu'il faudra, voisine, quitter la colline Et vite rentrer. Ne dis rien ma brune, pas même à la lune Et moi, dans mon coin, J'irai solitaire. Je saurai me taire. Je ne dirai rien. Ce soir à la brume, nous irons ma brune Cueillir des serments, Cette fleur sauvage qui fait des ravages Dans les coeurs d'enfants. Pour toi ma princesse, j'en ferai des tresses Et, dans tes cheveux, Ces serments, ma belle, te rendront cruelle Pour tes amoureux. |